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Vie Pratique

40 % des enfants mangent moins d’un fruit et légume par jour

Les enfants et les ados ne respectent pas les recommandations nutritionnelles des cinq fruits et légumes par jour. En fait, ils ne sont pas très friands des fruits et légumes, surtout des légumes d’ailleurs. C’est ce qui ressort de l’enquête réalisée par la commission mixte des études économiques des fruits et légumes frais (FranceAgriMer/Ctifl/Interfel).

Principal enseignement : l’aversion des enfants pour les légumes frais. « Le plaisir à l’égard des fruits étant bien mieux intégré par la cible enfant », pointe l’étude. Les fruits sont plus attirants par leurs qualités organoleptiques : leur goût sucré, leur aspect avec des couleurs vives et variées, leur odeur « insaisissable » et leur texture croquante, fondante ou juteuse. En cela, « les fruits sont des produits intrinsèquement appétents et ludiques, qui recèlent un vrai potentiel d’attractivité auprès des 6-12 ans », constate l’étude.

Les mères pas toujours assez impliquées

Ce faible engouement pour les fruits et légumes revêt souvent un aspect générationnel. L’étude insiste sur le rôle important de la mère dans l’éducation au goût des fruits et légumes dès le plus jeune âge. Les mères peuvent être de faibles consommatrices de ces aliments (parfois depuis leur enfance) et « voient moins les bénéfices des fruits et légumes, depuis la dimension santé jusqu’au plaisir en passant par le bon goût, et [en] font consommer peu à leurs enfants… ».

L’enquête cite aussi le cas des mamans « fortement imprégnées par la culture de l’éenfant roi », qui se soumettent volontiers aux désidératas de leurs enfants, notamment sur le plan alimentaire ».

La façon de faire des courses n’incite pas spécialement à une plus grande consommation de fruits et légumes frais. « Les mères vont au plus simple pour se faciliter la vie. Elles se rendent principalement en grandes et moyennes surface, y compris pour les produits frais. Et les produits sont choisis avant tout par habitude (87 %), parce qu’elles cherchent la praticité », estime l’étude.

L’enquête conclut en faisant quelques recommandations pour changer la donne. Parmi les pistes évoquées : « une éducation au plaisir, inculquée par la mère dès le 1er âge et de façon générale par les adultes proches de l’enfant (grand-parents, enseignants…) » et une « rééducation des enfants (…) en tenant compte des spécificités liées à l’âge : des besoins et des motivations différentes à 0-2 ans, 3-5ans, 6-8 ans ou 9-12 ans ».

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