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Vie Pratique

Création de site

Il y a une première fois pour tout. Et cette année, c’était le tour de la réalisation d’un projet  de A à Z : un vrai projet de site e-commerce fictif (vous suivez ?) dans le cadre de ma licence Concepteur/Intégrateur web.

Un retour d’expérience s’impose, d’une part pour faire le point et, d’autre part, pour partager quelques astuces et conseils qui pourront se révéler utiles si vous êtes amené à travailler sur un projet collaboratif (scolaire ou professionnel).

Notre mission : réaliser un site e-commerce

Tout a commencé il y a un an. Avec deux camarades de classe, nous formons un groupe de travail autour du projet de fin d’année imposé par notre école. Le discours de cette dernière ressemblait un peu à « votre mission si vous l’acceptez : créer un site e-commerce de A à Z, en tenant compte des contraintes qu’on vous impose », accompagné d’un rire machiavélique.

Parmi les consignes contraignantes, on trouve l’interdiction d’utiliser un CMS mais il est possible de se tourner vers le Framework de notre choix. Faut pas pousser mémé dans les orties.

Nous avons finalement opté pour du Ruby on Rails. Pourquoi ? Tout simplement pour apprendre cette nouvelle technologie, puissante et montante dans le monde du web, au cours de l’année.

L’organisation, une étape clé vers la réussite

Très vite, nous nous mettons à photoshoper, webdesigner et coder afin d’avancer rapidement sur le site. Encore naïfs et innocents, nous essayons de nous organiser à l’aide d’outils comme Scrumdo et Wunderkit (que je vous conseille vivement pour être un minimum organisé).

Malheureusement, l’envie de bien faire s’est vite volatisé, au profit d’intégration et de développement intensifs, quitte à partir dans tous les sens. Vous l’aurez compris, l’organisation nous a fait défaut.

Une erreur de parcours que nous regrettons encore aujourd’hui, même si le rendu final nous a valu une bonne note… Qui aurait pu être excellente avec plus de motivation et d’organisation.

Quelques pistes pour s’organiser…

  • Découpez votre projet en différentes étapes, elles-mêmes divisées en tâches.
  • Fixez-vous des objectifs dans un temps imparti.
  • Ne sous-estimez pas l’importance des réunions de travail, pour faire le point une fois toutes les X semaines, pour voir comment le projet avance et définir au fur et à mesure les tâches de chacun et les celles à finir en priorité.

Si vous êtes amené à travailler sur un projet aussi long et complexe que la création d’un site e-commerce, ne négligez pas les nombreux outils qui sont à votre disposition. Choisissez-en un qui vous convienne et qui est facile à maîtriser, par exemple :

  • Scrumdo : pour vous organiser grâce à la méthode agile, très efficace pour le développement.
  • Wunderkit : très bien réalisé puisque vous pouvez créer un projet et y mettre des notes, des tâches et les attribuer à un membre du groupe.
  • Basecamp : une interface simple, idéale pour gérer le travail de groupe. Il vous offre la possibilité de stocker et échanger des informations, de créer des to-do lists et des objectifs calendaires…

Mise à part l’organisation lacunaire, un autre élément nous a fait défaut : comment intégrer une personne néophyte dans notre domaine de prédilection ?

En pleine reconversion professionnelle, le troisième membre du groupe a rejoint notre formation pour s’initier au web et aux technologies qui vont avec. Du coup, il lui était difficile de nous suivre, que ce soit en intégration ou en développement.

Au début du projet, nous lui attribuons des tâches « faciles » (à nos yeux) mais devoir attendre, repasser derrière et réaliser que le groupe n’avance pas à la même vitesse devient vite une source de frustration.

Frustration pour nous ET pour elle, d’ailleurs. Se faire mettre sur la touche n’est pas forcément simple à digérer et repartir à zéro dans un domaine en constante évolution demande une bonne dose de courage et de motivation.

Je ne vais pas vous mentir : cette personne ne demandait qu’à travailler et à participer au projet. Elle était motivée et, pourtant, on ne lui confiait (quasiment) pas de missions.

À la fin de l’année, on a pu constater qu’elle avait énormément appris : elle a réussi à créer son propre portofolio, une énorme progression par rapport à son niveau de départ. On a également réalisé qu’elle aurait peut être pu nous aider davantage, si on avait consacré un un peu plus de temps pour lui donner des tâches à son niveau.

Un conseil : n’écartez personne d’un projet de groupe, surtout s’il est composé de membres on ne peut plus motivés. Certes, les compétences sont importantes mais la motivation (et la bonne humeur) l’est d’autant plus.

L’amour de ce que vous faites

Une autre condition sine que non lors de la réalisation d’un projet d’une telle ampleur : c’est d’aimer ce qu’on fait.

En effet, pour avoir passer des dizaines (même des centaines) d’heures sur la création de ce site e-commerce, il faut vraiment prendre du plaisir à travailler – surtout si vous êtes en alternance.

Et il y a aussi l’envie d’apprendre, le désir de relever certain défis. Résultat ? Nous avons décider de développer notre projet sur une technologie inconnue en début d’année ! Bien sûr, je ne m’attendais pas à relever ce challenge les doigts dans le nez mais BORDEL.

J’en ai bavé rien que pour l’installer. Ensuite, même si la logique est là, c’est un tout nouveau langage à apprendre, une nouvelle syntaxe, de nouvelles contraintes… Après, il suffit de garder le cap et ne pas se décourager : la progression  ne se voit peut être pas tout de suite mais la persévérance finit par payer. Mais au bout du compte, après avoir trimé comme un fou, on est toujours fier d’avoir relevé le challenge, une fois le projet fini.

Petite pause remerciements : merci Google et Stackoverflow (à Maman, à Papa, à mes douze chats et mes trois poussins) qui ont été mes meilleurs amis pendant de loooongs mois.

Accepter d’apprendre des autres

Pour éviter de casser l’ambiance de votre groupe, laissez-moi vous faire une dernière confidence : non, vous ne savez pas TOUT (et ce ne sera jamais le cas). Acceptez d’apprendre de vos petits camarades et même d’être contredit.

Nous avons tous des domaines de prédilection, dans lesquels nous excellons (hmm hmm). Néanmoins, ça ne veut pas dire qu’une personne moins qualifiée n’a rien à vous apprendre. Eh oui, il est temps de mettre son égo de côté et de faire avancer intelligemment le projet !

Et surtout : quel bonheur de travailler avec des personnes compétentes et ouvertes. Sans ironie aucune.

Vous l’aurez compris, ce premier projet m’a appris et apporté énormément de choses, que ce soit d’un point de vue humain ou de celui des compétences. Si l’expérience était à refaire, je n’hésiterais pas et je tâcherais de corriger les petits dysfonctionnements rencontrés.

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