Le moment où les diabétiques consomment les glucides semblent avoir un impact sur leurs niveaux de glucose et d’insuline. Il serait préférable qu’ils les mangent 15 minutes après les aliments de type protéines et lipides.
Les chercheurs du Weill Cornell Medical College (Etats-Unis) ont réalisé une étude avec 11 sujets (6 femmes et 5 hommes) atteints de diabète de type 2. Pour analyser les effets sur le taux de glucose et d’insuline du moment de l’ingestion des glucides pendant le repas, les participants ont dû consommer un repas similaire mais dans un ordre différent.
Dans un premier temps, ils ont consommé un repas de 628 calories composé de 55 grammes de protéines, 16 grammes de lipides et 68 grammes de glucides mangés avant le début du repas.
Dans un second temps, ils ont consommé le même menu, mais les 68 grammes de glucides ont été prises 15 minutes après la fin repas.
Dans les deux cas, la glycémie a été mesurée avant le repas et 30 minutes, une heure, puis 2 heures après le repas.
Les résultats de l’étude ont montré que la glycémie post-prandiale (dosée environ 2 h après le repas, qui doit être normalement inférieure à 1,40g/l (soit 7,8mmol/l)) est moins élevée quand les glucides sont consommés après les protéines et les lipides.
« Le repas pris dans cet ordre a permis de réduire la moyenne de la glycémie post-prandiale mesurée 30 minutes après le repas de 28,6%, de 36,7% après une heure et de 16,8% 2 heures après le repas » explique Alpana Shukla endocrinologue au Weill Cornell Medical College et co-auteur de l’étude. Les niveaux d’insuline ont été également réduits quand ils ont été mesurés 1h et 2h après le repas. Grâce à ce mode d’alimentation, le corps n’a pas besoin de produire autant d’insuline pour contrôler la glycémie. Une découverte intéressante pour les diabétiques de plus en plus nombreux.
Le diabète en chiffres
Il existe deux types de diabète. Le diabète de type dû à une absence de sécrétion d’insuline par le pancréas. Il touche environ 10% des diabétiques et atteint surtout les personnes jeunes.
Le diabète de type 2 dû à une mauvaise utilisation de l’insuline par les cellules de l’organisme. Il est beaucoup plus fréquent et représente 90 % des diabètes. En France, il touche environ 3 millions de personnes, soit 4,7% de la population. Des chiffres qui augmentent chaque année en raison de mauvaises habitudes alimentaires et d’une vie quotidienne de plus en plus sédentaire.
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