En pleine galère d’orientation ? Le blog IUT Bethune vous donne tous les critères à prendre en considération pour bien choisir votre école et vous spécialiser en web.
Il y a fort, fort, fort longtemps, j’entamais une série d’articles destinés à vous aider dans votre orientation. Après avoir vu les différentes possibilités qui s’offraient à vous sur Lille et sa métropole en formations web et écoles d’informatique, il est temps de se poser la question fatidique : comment faire son choix ? On vous aide dans cet article !
Comme pour les écoles de commerce ou de communication, il existe de nombreux critères de sélection qui peuvent vous aider à affronter ce dilemme cornélien. Tâchons de les passer en revue et de vous sortir de cette situation avant de devoir pointer à Pôle Emploi.
L’école en elle-même
→ Sa situation géographique
C’est un détail. Ceci-dit, si vous hésitez entre une école située en plein centre-ville, à deux pas de votre appartement et une autre en périphérie à 50 minutes de métro, sa situation géographique peut faire la différence.
→ Ses locaux et le matériel
À moins d’être en alternance, vous allez passer une bonne trentaine d’heures par semaine au sein de votre école. Il faut donc que l’école dispose d’énoooormes espaces de travail, d’un parc informatique au top du top (enfin, qu’il soit performant), de locaux lumineux et d’une cafétéria qui ne sent pas les lasagnes cramées. C’est beau de rêver, pas vrai ?
→ Sa notoriété et celle de son groupe
Un petit tour sur les Internets et vous trouverez vite une horde de témoignages (souvent négatifs) à propos de votre future école. Laissez la dépression de côté, interrogez plutôt le cousin du copain de la tante de votre copine qui bosse dans le web et renseignez-vous auprès des professionnels du secteur, si vous avez l’occasion d’en côtoyer.
La formation
→ Son diplôme
Est-il reconnu ? Si non, est-ce en bonne voie ? À mes yeux, ce critère est à prendre avec des pincettes. Il faut savoir que les cursus entièrement dédiés au web ne sont pas très vieux et il faut, au minimum, 3 ans avant que l’État le reconnaisse. Pas de panique, le diplôme est rétroactif.
→ Son contenu
C’est le point le plus délicat ! Sur une plaquette, la description a tendance à vendre du rêve. N’hésitez pas à vous rendre aux portes-ouvertes et à demander des précisions sur les langages enseignés (parce que bon, du C++, l’école ne doit pas être en phase avec le secteur) ou les technologies vues en cours (du Flash en 2013 ? Vraiment ?). Et, surtout, si les programmes sont mis à jour d’une année sur l’autre, en fonction des remarques des élèves et des entreprises dans lesquelles ils ont fait leur alternance/stage.
Coder sur Word ? Ben quoi ?
→ Professeurs et intervenants professionnels
C’est un point sur lequel vous ne pouvez pas lésiner, votre avenir professionnel est en jeu ! Rien de pire qu’une formation web entièrement confiée à de “vrais” professeurs (ceux qui se sont jetés corps et âme dans l’enseignement dès la fin de leurs études). Ils ont tendance à rester sur leurs acquis et ne font pas l’effort d’adapter leurs cours à des futurs professionnels du web.
Allez, pour l’anecdote. Cette année, j’ai eu la chance d’intégrer une licence pour me spécialiser dans la conception et l’intégration web. Sur le papier, le cours de gestion de projet financière avait tout pour me plaire : comment budgétiser un projet web et tous les petits tracas financiers qu’on peut rencontrer en se lançant dans l’entrepreunariat. Que nenni ! Il s’agit en réalité de cours de comptabilité, pour apprendre la nomenclature générale et le calcul à la main de la TVA. Génial pour une étudiante en web, non ? Avec interrogation surprise, regard hautain et pédagogie ultra scolaire.
Et c’est là qu’on voit la différence avec les intervenants professionnels, qui apportent une réelle valeur ajoutée à la formation (s’ils sont bien choisis, bien sûr) : ils aiment, se passionnent et connaissent leur domaine et ses dernières tendances. Idéal pour un partage d’expérience et de connaissances réussi.
→ L’immersion dans le monde professionnel
Une fois en licence, et surtout dans le domaine du web, il est important si ce n’est indispensable de commencer à côtoyer le monde professionnel. La théorie c’est bien beau, les petits exercices de développement bidons aussi, mais une fois en entreprise, vous allez devoir travailler sur de vrais projets… Et tant mieux, c’est la meilleure façon d’apprendre !
Que vous soyez plutôt orienté webmarketing, développement, intégration, design, c’est sur le terrain que vous apprendrez le plus. À vous de voir si vous préférez un stage (renseignez-vous sur la durée, pendant un stage d’un mois, vous n’aurez pas forcément les missions les plus intéressantes qu’il soit) ou travailler en alternance (testé et approuvé jusqu’à présent).
→ L’entreprenariat
Certaines écoles vont même plus loin et réservent une place de choix à l’entreprenariat dans la formation. Pour info, Melty et PrestaShop ont été lancés par des étudiants d’Épitech, dans le cadre de leur projet de fin d’année.
→ Les anciens élèves
C’est toujours intéressant d’avoir l’avis d’anciens élèves, pour savoir s’ils sont satisfaits de leur formation, s’ils ont rapidement trouvé un travail, s’ils se sont sentis bien formés, pour quel salaire et quel métier.
Les détails qui fâchent
→ Le prix
Je ne vous apprends rien, la majorité des cursus orientés web sont proposés par des écoles privées (même si quelques DUT, Licence et Master sont proposés dans le public – attention à l’effet “vrais profs” et leur démarche ultra scolaire). Le prix des formations diffèrent et peut aller de 5 000 à 8 000€, voire plus.
Trop cher ? Ne vous laissez pas démoraliser et optez pour le contrat de professionnalisation, il vous permet de travailler (en alternance, donc de gagner votre croûte) et un organisme se charge de payer votre formation.
→ Le nombre d’élèves
Le soucis des écoles privées, c’est que la majorité d’entre elles essaie de rentabiliser au maximum (c’est une entreprise après tout). Du coup, certaines promo sont (très) nombreuses. L’avantage, c’est qu’on peut se tenir chaud en salle informatique.
Et de votre côté, comment avez-vous choisi votre formation ? Vous êtes toujours en pleine galère ? Vous avez de gros doutes sur certains de nos critères et vous n’avez qu’une envie, à savoir distribuer des claques ?
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