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Vie Pratique

De l’aspirine après 65 ans pour éloigner cancer et AVC

Selon une étude néerlandaise publiée dans la revue scientifique Heart, l’aspirine prise régulièrement serait bénéfique aux femmes de plus de 65 ans, car il diminuerait le risque d’infarctus, d’AVC et de cancer.

Pour les femmes plus jeunes en revanche (45-65 ans), cette prise d’aspirine n’est pas recommandée, car elle entraine des effets indésirables importants (hémorragies intestinales) qui dépassent les bénéfices du médicament, précise l’équipe de recherche.

L’étude a été menée sur près de 30 000 participantes en bonne santé, âgées d’au moins 45 ans. Au hasard, les femmes ont été réparties en deux groupes : l’un prenant chaque jour 100 mg d’aspirine, l’autre du placebo, sans en être informées préalablement. Leur risque d’attaque cardiaque, d’AVC et de cancer a ensuite été évalué.

Durant les essais cliniques qui ont duré 10 ans, 604 cas de maladies cardiovasculaires, 168 cas de cancer de l’intestin, 302 hémorragies majeures de l’intestin et 1832 autres types de cancer ont été diagnostiqués. Et durant les sept années qui ont suivi, 107 cas de cancer de l’intestin et 1388 cas d’autres cancers se sont ajoutés à la liste. En tout, 4401 personnes (environ 15% de l’échantillon de départ) ont été affectées par ces maladies.

A partir de 65 ans, mais surtout pas avant

Comparé au placebo, le traitement à l’aspirine s’est tout de même révélé bénéfique sur le risque cardiaque, le risque d’AVC et de cancer de l’intestin, chez les femmes âgées de 65 ans et plus.

Car si le risque de saignement gastro-intestinal augmente avec l’âge (et avec la prise d’anti-inflammatoires non-stéroïdiens, précisent les chercheurs), les bénéfices de l’aspirine augmentent également, la balance bénéfices/risques étant la plus favorable lorsque la femme dépasse les 65 ans. Dans leur échantillon, les chercheurs ont calculé que 29 femmes de plus de 65 ans nécessiteraient un traitement à l’aspirine pour prévenir le risque de cancer et d’AVC.

« Des résultats récents, stipulant que la prise biquotidienne d’aspirine réduirait le risque de cancer, ont relancé le débat sur l’aspirine en traitement de prévention primaire, remarquent les chercheurs, avant de conclure que le traitement généralisé était « inefficace ou néfaste chez la majorité des femmes. »

65 ans serait donc l’ « âge charnière », où il devient plus bénéfique de prendre de l’aspirine que de ne pas en prendre, alors que c’est totalement l’inverse avant cette limite d’âge.

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