17 millions d’Européens souffriraient d’allergiques alimentaires. En France, la prévalence des allergies alimentaires se situe autour de 3,2% de la population selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses). Et elle a augmenté ces dernières années.
C’est pour répondre à cette demande que les distributeurs commencent à diversifier leur offre de produits alimentaires. Symptôme de cette évolution, les produits estampillés « sans lactose » et « sans gluten », autrefois l’apanage des magasins bio, commencent peu à peu à apparaître dans les supermarchés.
Le « sans gluten » particulièrement a de plus en plus la cote. Le gluten est un groupe de protéines contenues dans certaines céréales (blé, orge, avoine, seigle) que l’on retrouve souvent dans l’alimentation :pains, pâtisseries, pâtes, semoule, farine, et même la bière ! Les personnes intolérantes au gluten doivent suivre un régime sans gluten sous peine de souffrir de symptômes gênants comme des troubles digestifs ou de la fatigue. Pour autant, certaines personnes non allergiques revendiquent les bienfaits d’un régime sans gluten, bien qu’aucune preuve scientifique n’ait justifié les bienfaits d’un tel régime sur les personnes non intolérantes. Peu importe, des enseignes de la grande distribution entendent bien profiter de cet effet de mode. Auchan, Carrefour et casino sont les premières à avoir surfer sur cette tendance en France. Les grandes marques elles s’y mettent timidement.
Problème, il s’avère difficile pour les personnes concernées de s’y retrouver, l’offre reste en effet peu structurée. Certains produits sans gluten sont identifiables à un logo présentant un « épi de blé barré dans un cercle ». Mais seules 24 entreprises se sont pour l’instant engagées à l’utiliser, déplore le site de l’Association française des intolérants au gluten.
Dans le doute, on apprend à remplacer le gluten dans son alimentation. On commence par se méfier de certains produits transformés comme les plats préparés et autres aliments industriels, comme par exemple les biscuits, certaines sauces tomates, yaourts ou fromages, les cubes de bouillon. Et on lit attentivement les étiquettes alimentaires pour bannir celles où il est indiqué la présence de malt, d’amidon, de protéines végétales hydrolysées, d’agents anti-agglomérants, épaississants. Il se cache souvent derrière ces appellations du gluten !
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