Infertile ? Philippe ne pensait pas l’être. Déjà père d’une jeune fille née d’une première union, il voulait un enfant avec sa nouvelle compagne. Impossible. Les examens ont montré que le problème venait de lui. Comme pour la femme les infertilités de l’homme peuvent être innées ou acquises. Parmi les causes les plus fréquentes, un défaut de la spermatogénèse (spermatozoïdes insuffisamment nombreux ou anormaux), mais aussi des obstructions des voies génitales qui empêchent le passage des gamètes. Des origines infectieuses (oreillons !), toxiques (médicaments, tabac…), traumatiques, hormonales peuvent également expliquer un défaut de fonctionnement des testicules.
Des techniques plus efficaces
La médecine a développé de multiples techniques pour pallier ces troubles : l’insémination artificielle avec sperme du conjoint (IAC) l’insémination avec donneur (IAD), la fécondation in vitro et depuis le début des années 90 l’ICSI, technique permettant de choisir un spermatozoïde et de l’injecter directement à l’intérieur de l’ovule. Afin d’opter pour la meilleure de ces techniques, différentes méthodes ont été développées ces dernières années. Le « test de migration-survie » vise à évaluer le nombre de spermatozoïdes mobiles et de forme typique dans le sperme. Si ce nombre est supérieur à 5 millions la fertilité est considérée comme normale. Entre 5 et 3 millions l’insémination artificielle peut suffire. Entre 1 et 3 millions on recourt à la FIV. En dessous de 1 million, mieux vaut passer à l’ICSI. Le développement de l’IMSI (ICSI réalisée à très fort grossissement) permet également d’améliorer les résultats.
Parfois des compléments alimentaires
Autre avancée significative: la recherche de la fragmentation de l’ADN, c’est-à-dire d’un ADN anormal, avec des brins dissociés, à l’intérieur du noyau du spermatozoïde. La technique « TUNEL » mise au point par des chercheurs de la Hadassah permet d’identifier le pourcentage de spermatozoïdes affectés. Lorsque le taux est situé entre 6 et 10 % il est normal. Si le taux est élevé, la solution pour soigner ce trouble est paradoxalement très simple : la prise de compléments alimentaires à bases d’antioxydants, de zinc et de vitamines, ( fertibiol, , condensyl, procréalia…) sur une période d’au moins trois mois, associée à une amélioration de l’hygiène de vie (arrêt du tabac, gestion du stress…) permet de redescendre ce taux. « Cela marche plutôt bien constate le Pr Frydman, pionnier de la fécondation in vitro, consultant à l’hôpital Foch (Suresnes).
Et demain…
Avant un traitement qui risque de provoquer la stérilité – par exemple les chimiothérapies contre le cancer ou certaines chirurgies- les médecins pensent de plus en plus à proposer une conservation du sperme. « Même chez les enfants on songe aujourd’hui à préserver la fertilité future en prélevant de petits morceaux de testicules. » précise René Frydman. L’objectif serait alors soit de maturer in vitro des cellules afin d’obtenir des spermatozoïdes, soit de ré […]
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