Avec une moyenne de deux cas par jour en France, les méningites à méningocoque touchent des centaines d’enfants chaque année. En cette Journée nationale contre la méningite, le Collectif « Ensemble contre la méningite » insiste sur la nécessité absolue d’encourager la vaccination ainsi que l’information du grand public, notamment sur les symptômes des méningites à méningocoque, les méningites les plus fréquentes chez l’enfant de moins de 6 ans.
« Ces méningites bactériennes sont foudroyantes, contagieuses et peuvent tuer en 24 heures ou occasionner de graves séquelles à vie » souligne le Collectif (voir infographie ci-dessous).
Une personne sur dix touchée par la méningite à méningocoque en meurt. Et parmi les survivants, un sur 5 souffrira de séquelles souvent invalidantes.
Méningite : des symptômes trompeurs
Les symptômes de la méningite sont trompeurs car ils ressemblent souvent à ceux de la grippe. Il peut donc être difficile, même pour un médecin, de faire un diagnostic précoce. « Une attention particulière des parents sur les signes qui leur paraissent anormaux est donc indispensable » insiste Patricia Merhant Sorel, présidente de l’association « Petit Ange, ensemble contre la méningite ».
Certains symptômes sont caractéristiques comme la raideur de la nuque ou l’apparition de petites tâches rouges ou violacées (appelées purpura) sur la peau.
« Bien peu de personnes savent reconnaître un purpura, alors que c’est facile en faisant le test du fond de verre. Il suffit de presser un verre de table transparent fermement contre la tâche. Si cette rougeur ne disparaît pas à travers le verre, il peut s’agir d’un purpura. Il y a alors urgence » ajoute Patricia Merhant Sorel.
Méningite : pas de signe précurseur
La plupart des cas d’infections à méningocoque apparaissent chez des personnes en bonne santé, sans aucun signe précurseur. En général, les nourrissons, les enfants jusqu’à 4 ans et les adolescents sont parmi les plus touchés, du fait de l’immaturité de leur système immunitaire.
Dès les premiers signes inquiétants, il est donc urgent de consulter un médecin et de le tenir informé de l’évolution des symptômes. « Il ne faut pas hésiter et faire part de ses craintes au médecin ou au pédiatre et oser parler de la méningite » insiste Patricia Merhant Sorel.
« Le but n’est pas de faire le diagnostic à sa place mais de l’alerter pour qu’il y pense. Parce que, pour lui non plus, ça n’est pas une maladie commune qu’il évoque automatiquement ».
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