Alors que le gouvernement souhaite une baisse généralisée des honoraires des spécialistes, l’étude de l’UFC-Que Choisir révèle que «les dépassements d’honoraires des médecins spécialisés suivent une « effarante évolution » à la hausse ».
L’association de défense des consommateurs a analysé pendant un an les dépassements de trois catégories de spécialistes: les pédiatres, les ophtalmologistes et les gynécologues.
Elle conclue à « une hausse moyenne de 1,7% des honoraires, quasiment le double de celle de l’inflation (+0,9%) », et observe que « les deux tiers des spécialistes étudiés ont modifié leurs tarifs en un an: 45% les ont augmentés de 2,6 euros en moyenne, 36% les ont maintenus et 19% les ont baissés (-3,9 euros). Les hausses sont surtout intervenues dans les villes moyennes de 10.000 à 50.000 habitants (+1,8%) et chez les pédiatres (+7%) ».
Plafonner les dépassements ? D’après Alain Bazot, président de l’UFC-Que Choisir, « ce constat inquiétant révèle que le contrat d’accès aux soins est une véritable tartufferie ».
En signant ce contrat d’accès aux soins (CAS), les médecins de secteur 2 (où exercent de plus en plus de jeunes médecins spécialisés) s’engagent à limiter leurs dépassements, en échange d’avantages sociaux payés par l’assurance maladie.
Normalement instauré au 1er octobre, il a déjà été retardé de trois mois, faute de participants. Le nombre minimum de médecins devant le signer (8.200) n’ayant pas été atteint au début de l’été !
D’après l’AFP, Alain Bazot, président de l’UFC-Que Choisir réclame «un plafonnement immédiat des dépassements à 40% du tarif sécu, la fermeture de l’accès au secteur 2 (où exercent de plus en plus de jeunes médecins spécialistes) et à plus long terme la « redéfinition de la rémunération des médecins », visant à la disparation des dépassements » et appelle les « pouvoirs publics à enfin cesser la politique d’inaction complaisante face à la fracture sanitaire française pour agir résolument contre les dépassements d’honoraires ».
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