La ligue cardiologique belge révèle que 17 000 femmes meurent chaque année de maladies cardiovasculaires en Belgique contre 14 000 hommes. En Belgique, la mortalité d’un infarctus est de 5.5% chez l’homme alors qu’elle dépasse 10% chez la femme.
L’infarctus, la crise cardiaque et l’AVC représentent la première cause de décès chez la femme, devant le cancer y compris le cancer du sein.
Pourquoi les femmes sont-elles plus exposées ?
Parce qu’elles ont adopté les mauvaises habitudes des hommes : fumer, manger moins bien, stresser au boulot, faire moins d’exercices etc. mais que malheureusement, elles le paient plus cher.
Le professeur Joëlle Kefer, chef adjoint du service pathologie cardiovasculaire de la clinique Saint Luc explique que : «On a vu ces dernières décennies une exposition des femmes à des facteurs de risques tels que le tabagisme, le stress professionnel, des problèmes d’hygiène alimentaire liés aux comportements des femmes actuelles. Les femmes sont bien plus impactées par ces facteurs de risques que les hommes. Donc étonnamment, une femme jeune qui fume va avoir un impact négatif du tabagisme sur sa santé cardiovasculaire bien plus important qu’un homme jeune qui fume.»
Chaque matin vers 8h20 sur Bel RTL, Sylvie Degrelle vous aide à prendre votre bien-être en main. Toutes les séquences sont à retrouver ici.
Une autre injustice : les signes de l’attaque cardiaque sont plus vicieux chez la femme. Nous connaissons les symptômes alarmants:
- Douleurs dans la poitrine
- Mal dans le bras
- Sensation d’être oppressé
- Souffle court
Chez les femmes néanmoins, c’est bien souvent moins flagrant.
«La femme va plutôt se plaindre d’un grand état de faiblesse, d’une respiration un peu plus difficile, un peu plus courte, parfois d’une gêne dans la mâchoire, un inconfort digestif, un inconfort thoracique», détaille Joëlle Kefer.
Ces signes moins nets font perdre un temps précieux. On dit en général que nous avons deux heures pour agir en cas d’attaque.
En résumé, il est nécessaire d’avoir une vie saine, sans tabac, surtout si vous avez des antécédents familiaux et dès la ménopause, un dépistage tous les ans ou au moins un contrôle chez le médecin généraliste.
Pour information la ligue cardiologue belge organisera sa semaine du cœur sur ce thème, du 21 au 27 septembre prochain où de nombreux hôpitaux Wallons et Bruxellois proposeront des dépistages gratuits.
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