Les bénéfices des statines pour réduire le cholestérol et prévenir les accidents cardio-vasculaires sont supérieurs au risque de développer un diabète, selon le nouveau rapport de l’ANSM.
Utilisées depuis les années 80 en France, les statines sont utilisées pour diminuer le taux de LDL-cholestérol, ou « mauvais cholestérol » dans le sang. Cinq statines sont actuellement commercialisées: la pravastatine, la simvastatine, l’atorvastatine, la rosuvastatine, la fluvastatine.
Mais, en 2012, plusieurs méta-analyses ont mis en évidence un effet diabétogène de ce type de médicament. En conséquence, l’Agence européenne des médicaments (EMA) et l’Agence américaine FDA (Food and Drug Administration) ont modifié les caractéristiques de ces produits et leurs notices pour prévenir les malades du risque de survenue de diabète avec ce type de traitement.
Ce risque lors d’un traitement par statines est particulièrement favorisé par à un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30 kg/m², des antécédents d’hypertension artérielle, une glycémie à jeun (taux de sucre) supérieure à 5,6 mmol/L et une augmentation des triglycérides.
Les statines toujours recommandées pour diminuer le cholestérol
« Cette augmentation de survenue de diabète de type 2 ne remet pas en cause le rapport bénéfice-risque des statines dans la prévention des complications cardiovasculaires chez les sujets à risque, diabétiques ou non-diabétiques à l’initiation du traitement » affirme l’Agence dans son rapport.
Car, un haut taux de mauvais cholestérol dans le sang est associé à une augmentation du risque de maladie cardiaque (angine de poitrine, infarctus du myocarde) et d’accidents vasculaires cérébraux (attaques cérébrales). « Toutes statines confondues, le traitement permet de réduire le risque d’événement cardio-vasculaire de 15 à 23 % et de 10 % les risques de mortalité précoce, toutes causes confondues», rappelle l’Agence.
Elle confirme ainsi la position de l’EMA et la FDA qui ont déclaré que «cette augmentation du risque de survenue de diabète de 9 à 15% n’est pas de nature à remettre en question le rapport bénéfice/risque de cette classe thérapeutique qui reste positif dans la prévention cardiovasculaire selon les indications définies pour chacune de ces statines».
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