C’est la question qui fait polémique depuis plusieurs semaines. Et malheureusement, pour l’instant, personne ne semble avoir la réponse. Et la rumeur continue d’enfler : les tampons contiennent-ils des produits dangereux ?
La polémique a démarré en juin dernier, quand le témoignage d’une jeune femme fut publié par le site Vice, puis largement relayé dans la presse. Cette jeune femme c’est Lauren Wasser, une mannequin de 27 ans qui a été amputée d’une jambe à cause d’un tampon. Elle avait contracté le syndrome du choc toxique (STC), provoqué par le tampon en question et a dû être hospitalisée d’urgence.
Lauren a ressenti les symptômes un soir en rentrant chez elle : elle ne se sentait pas bien. Elle avait ses règles et portait un tampon. Le lendemain, malade et très fiévreuse, elle est emmenée à l’hôpital. Sur place, les médecins se rendent compte qu’une partie de ses organes ont cessés de fonctionner. Elle doit être amputée de la jambe.
Le syndrôme du choc toxique, c’est quoi ?
C’est un choc lié aux toxines libérées par une bactérie, le staphylocoque doré. Il est directement liés aux tampons fabriqués en fibre synthétique. Cette maladie est rare mais peut être mortelle.
Trois ans plus tard, après ce traumatisme, Lauren décide de témoigner pour prévenir les femmes contre ces risques et dénoncer le manque d’information de la part des sociétés qui fabriquent les tampons.
En effet, à l’époque, sur l’emballage de la marque utilisée par Lauren, il était simplement marqué : « Vous pouvez essentiellement éliminer le risque de SCT lié aux règles en n’utilisant pas de tampons » ! Selon la jeune fille, délivrer ce type d’avertissement aussi important sur une simple notice n’est pas suffisant. Les fabricants de tampons ont le devoir moral de mettre sur leur notice les produits utilisés.
Un combat pour la transparence
Depuis lors, son message est relayé sur les réseaux sociaux et dans la presse. De nombreuses voix se sont élevées et se lancent dans un véritable combat pour la transparence. Il est en effet préoccupant de voir que peu d’informations sont données à ce sujet, étant donné le nombre de femmes qui utilisent ce type de protections.
Et les serviettes hygiéniques ? Elles ne seraient malheureusement pas plus sûres aujourd’hui. Car elles contiennent parfois en surface des substances potentiellement nocives comme le tampon. Plusieurs personnes essayent aujourd’hui de faire changer la loi pour que les notices révèlent les substances contenues dans les protections hygiéniques et que les femmes soient mieux prévenues des dangers du STC.
Comment utiliser correctement un tampon et ainsi diminuer les chances de développer le STC ?
- Porter moins de tampons (et trouver des alternatives)
- Utiliser des tampons d’absorption minimale correspondant à vos besoins
- Changer de tampons tous les 4 à 8h
- Si vous voulez mettre un tampon la nuit, mettez le juste avant d’aller vous couchez et retirer le dès votre réveil
- Ne pas porter de tampons en dehors des périodes de règles
- Dès que vous ressentez des symptômes inhabituels ou si vous avez des doutes, consultez votre médecin au plus vite
Sources: Europe1 et Le Figaro.
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