Suite à un nouveau signalement de l’utilisation de produits vétérinaires pour traiter les poux des enfants, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a tenu à rappeler, dans un communiqué publié aujourd’hui, que les traitements antiparasitaires destinés aux animaux ne convenaient pas aux enfants.
Les traitements antiparasitaires (anti-tiques, antipuces…), insecticides ou acaricides destinés à nos animaux de compagnie « ont obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) délivrée en fonction d’une évaluation bénéfice/risque pour l’espèce animale de destination », rappelle ainsi l’Anses. Si les études toxicologiques et cliniques n’ont pas montré de danger quant à l’utilisation de ces produits sur les animaux, rien n’indique qu’il en est de même lors d’une utilisation chez l’homme, et encore moins chez l’enfant.
Aucune donnée toxicologique pour ce type d’utilisation
« Si le risque pour l’homme est identifié et évalué, cela ne concerne que les risques encourus par les personnes manipulant et administrant le médicament vétérinaire », souligne l’Anses dans son communiqué. Or, administrer le traitement à un animal, et le recevoir directement, ce n’est pas tout à fait la même chose, rappelle l’Agence.
Par ailleurs, les traitements anti-poux disponibles en pharmacie pour un usage humain sont soumis à la délivrance préalable d’une AMM, par l’Agence nationale de sécurité du médicament, après une série d’études cliniques et toxicologiques qui diffèrent de celles menées pour un usage vétérinaire.
Ainsi, aucune donnée n’est disponible quant à l’effet toxicologique de l’administration d’un traitement vétérinaire à un enfant, l’espèce humaine n’ayant pas les mêmes seuils de tolérance que les animaux.
« En cas d’infestation par les poux, il est recommandé d’utiliser les traitements adaptés, notamment en fonction de l’âge de l’enfant, en prenant conseil auprès de professionnels de santé (pharmaciens, médecins) » conclue l’Anses dans son communiqué.
En octobre 2011, l’Anses avait déjà dû mettre en garde les parents contre cette utilisation inadéquate des produits vétérinaires pour le traitement des poux des enfants. Trois années plus tard, il semble qu’une piqûre de rappel s’impose.
2947