3 femmes sur 4 restent en surpoids après leur grossesse et la moitié d’entre elles conservent même 4 kilos supplémentaires comparativement à leur poids avant la grossesse, selon les résultats d’une étude publiée dans la revue médicale Obstetrics & Gynecology. En moyenne, les femmes prennent 14.5 kilos pendant leur grossesse.
Les chercheurs de l’Institut National Eunice Kennedy Shriver pour la Santé pédiatrique et le Développement humain (Etats-Unis) ont analysé la prise de poids de 800 femmes, 6 mois et un an après leur accouchement.
Les résultats de l’étude révèlent que les ¾ des femmes avaient pris du poids et que la moitié d’entre elles ont gardé 4 kilos de trop. Et que parmi les participantes de poids normal avant la grossesse, un tiers était en surpoids ou obèse un an après la naissance de leur enfant.
«Cette étude montre malheureusement que la grossesse elle-même entraîne l’obésité ou le surpoids pour un nombre considérable de femmes », conclut le Dr Loraine Endres, gynécologue-obstétricienne, auteur de l’étude. « Les femmes enceintes ont tendance à trop manger pendant la grossesse » explique le Dr Loraine Endres.
La prise de poids idéale
Si pendant la grossesse, il faut manger pour deux, il ne faut pas se nourrir comme deux ! Les besoins énergétiques d’une femme enceinte doivent à peine être augmentés durant neufmois: entre 200 et 250 calories de plus par jour. La prise de poids considérée comme idéale pendant la grossesse est d’environ 1 kilo par mois. «Il faut savoir qu’une prise de poids supérieure à12kg prolongera d’autant le temps du régime alimentaire post grossesse. Sans compter qu’elle peut se révéler néfaste pour la santé de la maman et de son bébé » rappelle Béatrice de Reynal, nutritionniste, expert pour Top Santé. La perte de poids après la grossesse peut être facilitée par l’allaitement.
En effet, nourrir son enfant au sein provoque des contractions qui aident l’utérus à retrouver sa taille normale après l’accouchement. Et, donner le sein provoque une dépense énergétique supplémentaire par jour d’environ 200 calories. Car ce mode de nutrition oblige l’organisme à puiser dans les réserves de graisse localisées sur les fesses, les hanches et les cuisses prévues à cet effet.
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