Selon un sondage de l’Institut OpinionWay présenté ce vendredi 28 novembre, seuls 42% des Français prendraient leurs traitements médicaux correctement, en suivant les indications des ordonnances.
L’enquête, menée auprès de 1 014 personnes représentatives de la population française, révèle ainsi la non-observance des Français. Ils sont 55% à ne pas suivre correctement leur traitement, en termes de durée et de posologie (la quantité maximale et le rythme de prise).
Oublis et crainte des effets secondaires
Pour justifier leur laxisme à l’égard de leur ordonnance, les personnes sondées évoquent principalement l’oubli (25%) et la crainte des effets secondaires du traitement (24%). 19% des interrogés déclarent par ailleurs se sentir guéri avant la fin du traitement, justifiant ainsi son arrêt prématuré. Enfin, 14% des sondés se disent lassé par leur traitement, et 5% évoquent un coût trop élevé des médicaments à leur charge. Les 3% restants ne justifient pas leur attitude face aux recommandations médicales.
L’observance du traitement diffère aussi selon l’âge de l’individu. Ainsi, selon le sondage, seuls 29% des 25-34 ans et 33% des 18-24 ans respectent à la lettre leur traitement. Et dans cette dernière tranche d’âge, 13% ne le suivent pas du tout, contre 2% seulement dans l’échantillon total.
Mais les chiffres sont toutefois encourageants, puisqu’au dernier semestre, 56% des Français ont bien suivi leur traitement. Parmi eux, 70% ont plus de 50 ans, et 93% sont sous le régime d’Affection Longue Durée, et ont donc des prescriptions importantes pour leur santé.
Un besoin d’information important
Dans le but de lutter contre leur non-observance, les Français interrogés sont 40% à plébisciter le pilulier électronique, 34% à demander plus d’informations sur les conséquences d’une mauvaise observance, et 33% à évoquer les sms de rappel.
Ils aimeraient également plus d’information sur la maladie et son évolution et sur les traitements qu’on leur prescrit, afin de prendre une décision éclairée.
Mal traité, une maladie d’apparence anodine comme la bronchite, qui nécessite un traitement de six jours, peut vite dégénérer en pneumonie, qui se soigne en plus de temps avec un traitement plus lourd. D’où l’intérêt de ne pas trop prendre son ordonnance à la légère, d’autant qu’une infection mal soignée augmente le risque de contagion.
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