Des molécules «marqueurs » des cancers
D’ici 5 ans, un simple test sanguin pourrait permettre de détecter certains cancers. Ce projet scientifique mené par l’Organisation japonaise des nouvelles énergies et technologies industrielles (Nedo) sera réalisé grâce à la base de données de 65.000 patients fournie par le Centre national japonais du cancer.
Toray Industries Inc et Toshiba, deux sociétés japonaises vont analyser ces échantillons de tissus du corps et de sérums pour vérifier la présence dans le sang de micro-acides ribonucléiques (microARN), dont l’augmentation est supposée signaler le développement d’un cancer.
« Plus de 2 500 variétés de ces molécules ont été recensées dans le corps humain et pourraient servir de « marqueurs » pour détecter différents types de cancers, une méthode beaucoup plus rapide que la batterie d’examens parfois lourds existant actuellement » explique Tomomitsu Hotta président du Nedo.
« Si nous parvenons à développer le premier test mondial de haute précision au Japon, cela pourra rallonger de plusieurs années la durée de vie des gens et contribuer au développement des industries japonaises », a assuré Tomomitsu Hotta, président du centre, au journaliste de l’AFP.
Ce test sanguin devrait aider à diagnostiquer les cancers de l’estomac, de l’œsophage, du poumon, du foie, des voies biliaires, du pancréas, du côlon, de l’ovaire, de la prostate, de la vessie et les cancers du sein, ainsi que le sarcome et les tumeurs gliales ( sortes de tumeurs cérébrales). Et, il pourrait aussi permettre de détecter précocement des pathologies dégénératives dont la maladie d’Alzheimer. Ce projet de 7,9 milliards de yens (57 millions d’euros) aboutira en 2019.
Ce type de recherches se développe aussi aux Etats-Unis, où les chercheurs de l’école de médecine de Stanford, ont mis au point un test sanguin capable de dépister plusieurs formes de cancers. Cet outil de dépistage, appelé CAPP-Seq (profilage personnalisé du cancer par séquençage profond) parvient à évaluer dans le sang la « quantité de cancer dans l’organisme » ainsi qu’à analyser la réponse de celui-ci aux traitements anti-cancéreux.
Le cancer est à l’origine de 8,2 millions de morts en 2012. Les cancers du poumon, de l’estomac, du foie, du côlon et du sein sont les plus mortels, selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
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